Ce projet est né d’une pièce performative entre deux machines qui produisent du texte – une machine à écrire et un laptop. L’idée est de connecter des machines de différentes générations sans distinction entre leur fonction usuelle et leurs fonctions méconnues. Le réseau serait peut-être une forme de corps intelligent parlant avec des organes mécaniques à travers ses entrées (inputs), ses sorties (outputs). L’objet son est ici défini par cet assemblage de machines hétéroclites sur un même support et par
cette orchestration des noises et des glitch. L’objet son est polysémique. Il s’agit de faire voir dans une machine l’intensité de sa production qu’on récupère pour une autre machine. On y voit des fluctuations, des augmentations et des pertes d’intensité sous forme d’erreurs (sonores,graphiques, mécaniques, électroniques, etc.).
Il s’agit aussi d’une rencontre entre deux artistes qui viennent de contextes différents mais avec un goût prononcé pour la pluridisciplinarité. Une forme de polysémie s’installe dans la démarche et dans le choix des machines à connecter. Ici, point de détournement car chaque machine
continue à exercer sa tâche native mais d’une manière méconnue. Une machine à écrire produit du texte pour une déchiqueteuse de papier. Un écran détruit son contenu en fonction d’un son produit par un ressort. Ce dernier change le son d’un radiocassette, etc.
Dans « Brèches d’une mécanique sonore » nous explorons ces possibilités absurdes en les intensifiant.
Brèches d’une mécanique sonore Efest : Édition 2012 - Winter Fest
du 18 novembre au 24 novembre 2012